Frédéric Jambon

Combien de musiciens reconnaît-on en deux notes ? A fortiori lorsqu’ils jouent d’un instrument aussi commun que la
guitare ? Dan Ar Braz appartient à ce cercle très fermé, auprès d’un Carlos Santana ou d’un Mark Knopfler. Le Breton a
développé un son bleuté unique, instantanément identifiable en électrique comme en acoustique. Rock et folk. Naturellement celtique. Actuel.

Dan Ar Braz a soixante ans de musique professionnelle dans les doigts. Un parcours à l’instinct d’une richesse incroyable, balisé de bas très bas et de hauts très hauts, de concerts donnés dans des lieux reculés d’Amérique jusqu’aux Nuits Celtiques du Stade de France. Le lauréat de deux Victoires de la Musique a même représenté la nation à l’Eurovision. Et fait tant de rencontres : musiciens de bal à ses débuts, Alan Stivell qui l’a propulsé à ses côtés sur les scènes internationales, Jacques Higelin, Rory Gallagher, le groupe anglais Fairport Convention dont il fut membre, Donal Lunny, Jean-Jacques Goldman…

L’histoire de ce merveilleux musicien n’avait jamais été racontée. Avant d’atteindre l’âge de 70 ans, cela lui semblait trop tôt, ou trop exposé pour un homme qui a toujours cultivé l’humilité et la discrétion. Ce ne sont pas là les caractéristiques habituelles d’un guitar-hero, pourtant c’en est un, classé parmi les dix meilleurs guitaristes du monde par le Melody Maker, revue musicale britannique de référence. La vingtaine d’albums sous son nom, les dizaines de ceux où il apparaît en guest, les milliers de concerts dans son sillage en apportent autant de preuves.
Citoyen du monde amoureux fou de sa Bretagne hors de laquelle il ne pourrait vivre, l’artiste s’est confié en toute sincérité, sans masque, entre rires et larmes, avec son humour et ses doutes. Truffé d’anecdotes, le récit alerte rebondit sur de multiples témoignages de compagnons de route de Dan Ar Braz.

Agenda sur le salon 

Dan Ar Braz sera présent sur le salon vendredi, samedi et dimanche.